Papi est au sifflet et nos adversaires, coutumiers des surprises, nous gratifient de leur traditionnel Haka et font évoluer une rugbywomen au centre de leur attaque. Coup d’envoi donné par les Coyottes. On sent de suite que le discours d’avant match de notre capitaine a été entendu. Les gros sont en place, çà « pick », ça « go », ça « pick and go ». Les trois quarts ne sont pas en reste et combinent en amenant ce soupçon d’incertitude, tant réclamé par la présidence.
Las, la rosée du matin a transformé la beuchigue en savonnette sortant de la douche et provoque un nombre important d’en-avant qui empêche les Tuniques de conclure. Pendant ce premier quart d’heure, les quarante mètres des Coyottes sont envahis de Tuniques, et sur une touche dans les 22 des Coyottes, un joli groupé pénétrant d’une bonne vingtaine de mètres emmènent Vince à dame. Tuniques : 1, Coyottes : 0 Les débats s’équilibrent et les Coyottes font quelques incursions chez les Tuniques, sans grand danger toutefois.
L’intensité chute, les troupes mollissent et sur une relance de leur 22, les Coyottes vont à dame grâce une belle percée de leur arrière venu à hauteur et servi d’une passe millimétrée de la Rugbywomen Coyottes. Aux Citrons : Tuniques : 1, Coyottes : 1 Début de deuxième mi-temps d’un tout autre calibre pour les Tuniques, où la moisson en touche se poursuit et s’intensifie. Sur une relance des Tuniques, depuis leur 22, les Tuniques forment un maul, qui va au sol.
Berty récupère le ballon et tape un par-dessus fort bien dosé dans le deuxième rideau des Coyottes, Polo, lancé comme un frelon (et parti derrière le botteur) récupère le ballon, après que ce dernier ait lobé l’arrière des Coyottes, et part en terre promise après une course de 70 mêtres à bloc. Il s’est cramé le piston et se fait remplacer !!!! Tuniques : 2, Coyottes : 1 Ce sont au tour des trois-quarts de s’illustrer. Par deux fois, La Rouze envoie Marco dans l’intervalle, ce dernier déchire le rideau défensif des Coyottes, mais, faute de soutien, ces actions n’amènent rien.
Alors les Gros reprennent le jeu à leur compte, récupère quasiment toutes les touches. C’est justement sur l’une d’elle, dans les 22 des Coyottes, qu’un nouveau groupé pénétrant concentre la défense des Coyottes. Berty réclame le ballon, lance la Rouze qui, dans un grand élan de générosité, oublie Fourmy et Ma Benz, et va marquer son premier essai du match. S’ensuit un incident regrettable, où, sur un regroupement, la joueuse alignée par les Coyottes laisse un genou sur le pré.
Elle sort sous les applaudissements des deux équipes qui lui feront la fête à la fin du match lors de son transport à l’hôpital par les pompiers. Tuniques : 3, Coyottes : 1 Les deux compères oubliés sur l’aile, lors du dernier essai, se disent que ce n’est que partie remise. Peau de balle, sur une action similaire, où on retrouve encore Fourmy et Cochon au soutien, notre Belle Rouze, s’en va encore à dame tout seul. Tuniques : 4, Coyottes : 1 Suite à ce quatrième essai, les Tuniques lèvent le pied. Mal leur en prend.
En cinq minutes les Coyottes marquent deux essais coup sur coup. Tuniques : 4, Coyottes : 3 La ronflée du capitaine ne se fait pas attendre et les Tuniques remettent la main sur le ballon. Sur une ènième touche volée aux Coyottes, une série de pick and go envoie Vince en terre promise pour la deuxième fois (scellant ainsi le premier doublé de sa carrière et probablement le titre d’homme du match). Tuniques : 5, Coyottes : 3 S’ensuit une fin de match contrôlée par les Tuniques. Papy siffle le départ pour les douches et la bière, non s’en avoir refusé le dernier essai à Christophe qui a sournoisement et copieusement rampé avant d’aplatir. On retiendra de ce match, une équipe des Coyottes fidèle à ses principes de jeu, le bon esprit du match, les leçons de la Rouze quant à la distribution du jeu et une bien belle victoire des Tuniques.